De la PNL dans ma séance de yoga ?

De la PNL dans ma séance de yoga

En yoga, corps physique, corps énergétique et corps mental sont complètement indissociables et s’influencent mutuellement.

Lorsqu’on agit sur un des trois, les deux autres se modifient.

C’est un des principes fondamentaux.

 

 

 

Le lien physiologie – état émotionnel – représentations mentales

Il y a quelques jours, en m’installant confortablement dans mon canapé pour continuer la lecture de “Pouvoir illimité” d’Anthony Robbins, voilà que je tombe sur le chapitre 9 : “la physiologie, la voie royale vers l’excellence”. Ce chapitre aborde justement le thème important de ce lien entre la physiologie et les états internes, l’énergie et les pensées.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Anthony Robbins est un coach, entrepreneur, consultant. Il est un des grand “maîtres” de la PNL : programmation neuro-linguistique. “Pouvoir illimité” est un livre sur la PNL et ses applications. Il y est très clairement expliqué toutes les connections, les liens étroits entre nos croyances, nos perceptions sensorielles, nos représentations mentales, nos états (ressentis), notre physiologie, notre énergie.

Voici un petit extrait  de ce chapitre 9 :

“Quand votre physiologie s’effondre, l’énergie positive de votre état s’effondre également, et inversément. La physiologie est par conséquent le levier des changements émotionnels. En fait, il est impossible d’éprouver une émotion sans que s’opère une transformation physiologique correspondante. Et il est de même impossible d’opérer un changement physiologique sans que se produise un changement d’état correspondant. Il y a deux façons de changer d’état : soit en modifiant ses représentations internes, soit en modifiant sa physiologie. Si par conséquent, vous voulez changer d’état en une seconde, que faire? Changer de façon de respirer, de posture, d’expression, de gestes, etc…”

Faire “comme si”

Dans ce chapitre, A. Robbins nous invite aussi, pour atteindre un objectif qui semble inatteignable ou pour nous améliorer, à faire “comme si”.

Quelle serait notre physiologie, comment nous tiendrions-nous, comment respirerions-nous, quel serait le ton de notre voix, quels seraient nos gestes, notre expression faciale, quel serait notre état si nous venions juste d’accomplir cet objectif qu’on se croyait incapable d’accomplir ?

Il y a des moments, le livre me donne l’impression d’exagérer, d’avoir toutes les solutions miracles, comme si on pouvait tous devenir superman ou champion olympique dès demain juste en appliquant quelques “trucs”.  Cependant, vous n’avez rien à perdre à essayer.

 

A moi de jouer…

 

L’équilibre a longtemps représenté un véritable challenge pour moi. En fonction des jours et des humeurs, il peut me jouer des tours. La posture de l’arbre, ou l’aigle, ça va mais des postures comme virabhadrasana 3 ou Nataraja ne sont pas ma tasse de thé. Je m’y sens insécurisée et fragile. Du genre : J’y vais, 1 souffle, 2 souffles, 3 souffles. ouf, ça y est,  j’ai fait mes trois souffles minimum, on peut dire que je l’ai fait, sauvée, je peux revenir.

Depuis quelques semaines, j’avais décidé de prendre le taureau par les cornes et de m’y atteler à nouveau.

 

 

Suite à la lecture du bouquin, j’ai fait le bilan sur virabhadrasana 3. Et j’ai eu quelques surprises … Sourire

 

Mes représentations internes :

– qu’est-ce que je me dis ?

avant la posture : “oh non, pas ça …” ou  “bon, quand même, il faudrait que tu t’y mettes” (ça c’est sûr, ça commence bien …)

en entrant dans la posture : “pourvu que je ne me casse pas la gueule” ou mieux  “tu vas te casser la gueule” (désolée pour la vulgarité mais je vous le livre comme je me le suis vraiment dit)

en revenant de la posture : “ouf, sauvée…” (non mais franchement, “sauvée”, où est-ce que je suis allée le dégoter celui-là)

– qu’est-ce je vois ? quelle image je construis mentalement ? :

je me casse la gueule.

J’ai même été jusqu’à imaginer : je me casse la gueule et tout le monde rigole…

Conclusion :

Effectivement, ce n’ est peut-être pas le mental le plus yogique qui soit …

Mon état :

– stressée

Conclusion :

alors ça, c’est le pompon !!! Est-ce que je dois en rire ou en pleurer …?

 

Ma physiologie :

– les sourcils froncés, le visage, la nuque et les épaules tendus

– la respiration courte

– une sensation de perte d’ancrage et de jambes en chiffe molle …

Conclusion :

Au secours, arrêtez la torture, je me rends … Anthony Robbins, je te hais …

 

Voilà ce que j’ai fait

– Le premier jour, je me suis demandé à quel ressenti j’associai les tensions que je sentais dans les épaules et la nuque et à cette sensation de “ne plus avoir de jambes”. Ce qui est venu était un sentiment d’impuissance, un besoin de liberté, de briser les chaînes, de ne plus me laisser entraver. J’ai alors construit une image mentale où j’ai pu développer ce sentiment de liberté et de puissance. J’ai senti mon visage se dérider et ma respiration se libérer. Et déjà là, j’ai senti que je retrouvai de l’ancrage dans la posture.

– Deux jours plus tard, j’ai tenté un “comme si”. Qu’est-ce que tu ressentirais ? Quel serait ton état si tu venais de rester 3,4, 5, 6,… 10 minutes dans la posture ? Comment tu te tiendrais ? Comment tu respirerais ? Je vous dis pas la “banane” sur mon visage … Sourire

Et j’ai fait la posture en gardant cet état et ce sourire. Instantanément, quelque chose a changé. J’avais confiance en moi. Ma jambe de soutien plus solide, plus consciente, ma respiration plus souple, le petit nuage noir envolé … Evidemment que je peux le faire, je peux rester…

Bon Ok, A. Robbins… Tout compte fait, je t’aime bien quand même …

 

Et vous, avez-vous conscience à quel point vos représentations mentales, vos pensées, vos émotions, vos énergies, et votre corps sont intimement liés ? Faites-moi part de votre expérience dans les commentaires

2 Comments

  1. laurent

    Salut Eve-anne
    ton sujet est plus que très intéressant! Je pense qu’il y a d’autres « écoles » qui lient image mentale, physiologie et tonus. Non pas que je dénigre la PLN (loin de là), mais juste pour appuyer le fait que c’est certainement une idée jugée intéressante et répandue dans le monde des thérapies… Et en effet, on influence sur le tonus en changeant l’image mentale, on change la physiologie en changeant de tonus, etc etc…. Ce que je voudrais ajouter, c’est qu’il s’agit très souvent d’une réaction conditionnée. Ce que je veux dire c’est que l’organisme réagit à un évènement qui n’a pas encore eu lieu! (Dans ton exemple, tu as une tension dans le nuque AVANT d’avoir échouer….).
    > Quel grand pouvoir, et quelle grande responsabilité tu nous donne là. Quel avenir imaginons nous?
    > Merci pour ces exemples clairs et parlant qui nous guide dans notre pratique quotidienne.
    > Amicalement,
    > Laurent

  2. Eve Anne

    Salut Laurent
    Merci pour ton commentaire
    Bien sûr que beaucoup de thérapies adoptent ce principe aujourd’hui et évidemment qu’un bon thérapeute sait ça. Personnellement, je peux juste parler des méthodes que je connais.
    Cependant, il ne faut pas oublier que toi et moi (et beaucoup d’autres) on est tombé dans la marmite mais que ce blog s’adresse aussi à de nombreuses personnes qui découvrent ça, qui n’en ont pas encore vraiment conscience.

    Pour le reste, bien sûr que ces mécanismes relèvent du conditionnement. 97-99% de notre fonctionnement est conditionné.

    Il existe des constituants temporels qui ont leur importance dans le fait de développer tel ou tel symptôme : le symptôme peut être lié à un remord ou il peut être lié à une peur (pour le futur).
    Ceci dit, l’un et l’autre sont des programmes,des « mémoires », càd que nous allons percevoir, ressentir et réagir à une situation en fonction de ce qui est programmé dans/par notre inconscient (vécu personnel, programmations autour de la conception et de la naissance, programmations transgénérationnelles)

    Par exemple, dans l’article, quand je me vois en train de tomber et que tout le monde rigole, je ne tire pas cette représentation de nulle part. C’est une « mémoire ». Et tant que je n’en ai pas conscience pour pouvoir la dépasser, je suis « conditionnée » à réagir toujours de la même façon (çàd à mettre en place toujours la même solution) face à une même situation.

    Il faut savoir aussi que les sur stress orientés sur le futur ont ceci en commun, c’est que « la chose est la solution à la peur de la chose ». Càd ici que tomber est la solution pour faire chuter le sur stress lié à le peur de tomber. Une fois que je suis tombée, je n’ai plus peur. C’est donc ma solution pour ne pas rester dans cette peur préjudiciable à mon organisme. Je vais expliquer ça en détail dans l’article sur l’équilibre.

    Au plaisir de partager et d’échanger sur nos petits violons d’Ingre 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

6 Partages
Tweetez
Partagez
Enregistrer6
Partagez