L’embryon d’or est une posture que j’adore. On l’appelle aussi la posture de l’enfant.
Elle détend énormément, notamment le dos, la nuque, les épaules et les bras. Elle crée de l’espace dans le bas du dos et peut être un vrai bonheur pour soulager les lombaires.
L’embryon d’or est souvent utilisé comme moyen de relâchement, d’observation et d’intériorisation après une pratique plus intense ou après des flexions arrière comme le cobra ou l’arc, par exemple.
Le ventre y étant comprimé sur les cuisses, cette posture favorise une respiration subtile, qui se fait avec peu d’air et des mouvements respiratoires de faible amplitude.
S’installer dans le temps dans cette posture, s’immobiliser, laisser son souffle se réduire au minimum, amène un état de détente profonde, de calme mental et d’intériorisation vraiment intéressants.
C’est d’ailleurs pour cela que c’est une posture aussi utilisée pour le yoga nidra, le “yoga du sommeil”. Croyez-le ou non, mais les yogis aiment s’”endormir” dans cette position…
S’installer dans l’embryon d’or
Pour s’installer dans l’embryon d’or, il faut assoir les fesses sur les talons, poser le ventre sur les cuisses et poser le sommet du crâne au sol. Les bras sont complètement relâchés le long du corps avec les paumes des mains tournées vers le haut.
C’est une position qui favorise la prise de conscience de l’axe. Voyez comme vous pouvez facilement sentir votre dos et sentir la circulation de l’énergie dans le dos quand vous êtes dans cette position.
Egalement, c’est une posture dans laquelle j’aime personellement détendre tout le bassin, le bas-ventre en visualisant des mouvements d’expansion – rétraction du souffle (expansion de l’énergie à l’inspiration- concentration de l’énergie à l’expiration) au niveau du sacrum et du pubis.
On peut aussi prendre conscience du contact du front dans le sol et imaginer qu’on « dépose son cerveau » dans le sol, afin de diminuer le flux des pensées.
Les adaptations pour s’installer dans l’embryon d’or
Il est cependant possible de rencontrer quelques difficultés à s’installer confortablement dans l’embryon d’or si on n’est pas très souple ou si le corps se montre parfois récalcitrant à la pratique du yoga.
En voici une petite liste ainsi que les quelques adaptations qui peuvent y pallier.
1) Le contact des rotules sur le sol est douloureux
Vous avez les genoux sensibles et le contact des rotules sur une surface dure est inconfortable. Placez deux tapis de yoga l’un sur l’autre ou installez une couverture au sol sur votre tapis.
2) Vous pouvez installer les fesses sur les talons mais votre front ne touche pas le sol
Dans ce cas, posez le front sur une brique de yoga, un coussin, une couverture afin de ne pas laisser la tête dans le vide. Celle-ci doit rester soutenue.
3) Vous ne savez pas poser les fesses sur les talons,
Votre tête touche le sol mais les fesses ne se posent pas sur les talons. Peut-être même vos fesses restent-elles complètement « en l’air » et vous avez l’impression que tout votre poids part vers l’avant, sur le front. Vous avez l’impression que la nuque est compressée.
Ici aussi, poser le front sur un support va vous aider à mieux rapprocher les fesses des talons. N’hésitez pas à mettre un support de 10 ou 20 centimètres de haut si c’est nécessaire (plusieurs couches de couverture ou plusieurs briques de yoga)
Sur chaque expiration, pensez à bien relâcher le poids du bassin vers l’arrière, vers les talons. Détendez dans le ventre, la poitrine, les épaules et la nuque.
4) Vous avez mal à un ou aux deux genoux
Prenez un linge fin, une serviette. Roulez-là pour en faire un petit boudin pas trop épais et glissez ce boudin dans le creux arrière du genou
5) Vos chevilles sont douloureuses.
Essayez également la solution du linge roulé que vous glissez cette fois sous le cou-de-pied.
Si vraiment les chevilles sont trop sensibles, alternez la version classique de l’embryon d’or avec une version où vous allez retourner les orteils et prendre appui sur les orteils.
6) Les crampes
J’ai déjà vu certaines personnes être fort ennuyées à cause de crampes dans les pieds ou les orteils à chaque fois qu’elles essaient de se mettre dans la posture de l’embryon d’or.
Pour soulager les crampes, faites des exercices d’étirement des membres inférieurs où vous alternez les pieds en flexion et les pointes de pied en extension.
Par exemple, asseyez-vous au sol les jambes devant vous en posant les mains au sol derrière les fesses pour vous aider à vous redresser.
Simplement, étirez l’arrière des jambes en gardant les jambes tendues et en ramenant les orteils vers le visage.
Puis étirez les jambes en pointant les orteils vers l’avant.
Faites plusieurs fois ce mouvement.
Vous pouvez également faire ces mouvements flexion-extension quand vous êtes les jambes au mur.
A vous de jouer maintenant !
Je vous souhaite beaucoup de détente et de sérénité dans votre posture de l’embryon d’or !
Coucou Eve Anne
Cette magnifique posture est utilisée souvent dans mon cours de yoga, notre
professeur l’appelle « la feuille morte » et nous la pratiquons aussi souvent dans
le yoga nidra, en effet. Je l’adore car elle me détends particulièrement et souvent
je la pratique chez moi, après une séance ou la nuit quand un quelconque souci
vient m’empêcher de dormir !
Merci pour l’explication pour la respiration !
Je t’embrasse
Sasha
Bonjour Sasha,
Voilà un beau témoignage qui donne envie de s’essayer 🙂 !
Merci à toi
Bonjour Eve-Anne
J’aime beaucoup cette posture qui m’est très agréable, mais ce n’est pas pareil pour tout le monde alors merci pour tous les « petits trucs » qui peuvent aider chacun à se sentir à l’aise de plus en plus à l’aise et à respirer dans lé sérénité.
Belle journée
AM
Bonjour Eve-Anne,
Une question me turlupine : en quoi « des mouvements respiratoires de faible amplitude » et « laisser son souffle se réduire au minimum » peut-il amener à la détente ? Ca me paraît contradictoire… Pourtant cette posture détend, effectivement. Mon fils (qui ne fait pas de yoga) m’a même dit qu’il se réveillait parfois le matin dans cette position 🙂
Enfin bref, c’est cette relation à la respiration qui me laisse perplexe. Je pensais que la détente provenait plutôt d’une respiration ample et profonde.
Merci pour ton article !
Merci
Bonjour Natacha,
Votre question est très pertinente. C’est vrai que ma phrase dite comme ça, sans le contexte, peut prêter à confusion. Et c’est un sujet difficile à expliquer dans un simple commentaire de blog.
En gros, en pranayama, il y a plusieurs étapes. La première est sûrement d’acquérir un souffle long et profond. Une étape suivante est d’apprendre le « souffle subtil », qui est un souffle énergétique avec de moins en moins d’air. A ne pas confondre avec un souffle court dû au stress quotidien ou à des blocages respiratoires.
Quand on est stressé, le souffle se raccourcit, s’agite. C’est un phénomène INCONSCIENT et qui n’est pas recommandé. D’où l’étape importante d’apprendre à allonger et ralentir sa respiration.
Le souffle subtil est une démarche CONSCIENTE de diminution de la quantité d’air dans la respiration, ce qui entraîne des changements profonds dans l’individu, sur le plan mental et énergétique, et menant à un état d’observateur, méditatif.
Merci pour cette question en tout cas. J’envisage d’y consacrer un prochain article.
Merci pour cette réponse. Un article détaillé sur le souffle subtil, ça serait vraiment super !
Bonsoir Eve-Anne et merci pour toutes ces explications . Elles sont judicieuses…et faciles à mettre en place. C’est une posture que j’utilise assez souvent elle est très relaxante. Je suis intéressée par votre projet sur la souplesse. J’ai complètement perdue la mienne à la suite d’un cancer. Bonne soirée.
Bonjour Gilberte,
Merci pour votre commentaire et votre intérêt pour le projet. je ne manquerai pas de vous tenir au courant.
Bien à vous
Merci pour ces explications Eve-Anne, et les photos sont très explicites aussi.
Je vois votre bienveillance envers tous ressortir dans vos articles et j’en suis touchée.
Merci beaucoup
Bonjour Sylvie,
Merci pour votre message
je vous souhaite une pratique lumineuse
A bientôt