Kapalabathi signifie littéralement “La lumière dans le crâne”. Voilà un nom riche de promesses … Et vous verrez que, si vous vous donnez la chance d’essayer et de vous y entraîner, cette technique va effectivement vous délivrer tout un tas de bienfaits.
On traduit aussi kapalabathi par le “nettoyage du crâne”. Quand les yogis parlent de “nettoyage”, cela sous-entend en fait surtout un nettoyage des énergies et un nettoyage du mental. Ici plus particulièrement, il s’agit avant tout de “nettoyer” les pensées, les jugements, … et de calmer le discours intérieur, l’agitation mentale.
Et pourtant, l’expérience montre aussi des effets physiologiques très puissants. Surtout évidemment pour toute la sphère ORL : soulagement/disparition du rhume ou de sinusites chroniques, soulagement des nez constamment bouchés, et même soulagement/disparition d’acouphènes, etc …
Il existe plusieurs versions de Kapalabathi. Celle que nous allons voir ici est une version de nettoyage, puissante avec des rétentions à poumons pleins
Il n’y a pas de contre-indication particulière. Mais il faut bien sûr garder son bon sens. Comme toute pratique physique ou respiratoire, si vous avez un problème de santé plus conséquent, demandez l’avis d’un médecin et/ou d’un professeur qualifié.
Kapalabathi en quelques mots
Le Kapalabathi se fait sur un rythme rapide : entre 80 et 120 expirations par minute.
Dans ce pranayama, on ne va s’occuper que de l’expiration. L’expiration va être puissante, sonore, va “frotter” dans le nez et dans le crâne (ajna chakra).
L’inspiration va être très limitée, sans bruit, et complètement passive (elle va se faire “toute seule”, simplement avec le relâchement du ventre).
Cette façon de faire entraîne une augmentation de CO2 dans le sang, ce qui provoque une sensation d’apaisement.
Kapalabathi : comment s’y prendre ?
Prenez une bonne assise bien haute et redressez la colonne vertébrale. N’hésitez pas à mettre un coussin ou une couverture sous les fesses.
Faites mula bhanda puissamment. Ici, il s’agit en plus de rétracter le ventre entre nombril et pubis. Et Mula Bandha doit aider à verrouiller cette zone. Seule travaille la partie du ventre située entre le nombril et le plexus solaire.
Ceci est la partie la plus délicate de la pratique. Maintenir cette fermeté du bas-ventre tout en détendant tout le reste du corps.
Au début, soyez indulgent et patient. Si ce n’est pas parfait, ce n’est pas un drame …
Si vous n’y arrivez pas du tout ou si vous sentez que vous avez le ventre bloqué, travaillez d’abord le BHASTRIKA ABDOMINAL. Pour tout savoir sur ce bhastrika, cliquez ICI.
Les détails techniques
Comme d’habitude, il y en a beaucoup. Et comme d’habitude, soyez patient. Avec l’entraînement, ça vient …
Il faut faire :
- shambavimudra : converger le regard vers le haut
- kecarimudra : retourner la langue dans la bouche pour que la pointe de la langue touche le palais mou
- jnanamudra : joindre le pouce et l’index, paume des mains tournée vers le haut
- la visualisation : visualiser un horizon vaste (comme un grand ciel étoilé) avec une sphère lumineuse (argenté, blanc, bleu). Levez les sourcils pour plus de lumière.
- le mantra : sur chaque expiration, on fait vibrer mentalement le son “om” dans la sphère lumineuse. On prononce aussi « om » pendant les rétentions à poumons pleins
Voici en vidéo la version dite de nettoyage.
Vous pouvez vous entraîner à faire des séries de 1 à 3 minutes entrecoupées de rétentions à plein (30 secondes à une minute). Vous pouvez enchaîner 3 ou 5 séries.
Kapalabathi pour les ultra hyper experts 🙂
Et si vraiment, le kapalabathi, c’est trop trop facile pour vous, alors voici la version ultra plus pour hyper expert. Bonne chance … 🙂 LOL
HA HA HA ! J’adore la version » ultra plus »! 😀
Plus sérieusement, quand est-il de
la déglutition avec la kechari?
Bonjour Chantal,
Je ne suis pas sûre de bien comprendre la question.
Tu veux dire : qu’est-ce qu’on fait quand on salive beaucoup pendant la pratique ?
En fait, tout ce que je peux dire, c’est qu’il faut faire avec. Ca m’arrive aussi parfois (au début ça m’arrivait tout le temps. Au plus j’essayais de converger le regard, au plus je salivais). Il faut éviter au maximum de déglutir. Mais si vraiment, c’est trop gênant, il faut bien avaler la salive.
La production de salive est liée à l’ activité mentale, à toutes les pensées qui défilent pendant qu’on fait la pratique. Avec la détente et la concentration, ça diminue.
A bientôt
Merci Eve-Anne, tu as très bien compris ma question! Je savais qu’il fallait éviter de déglutir mais pour ma part c’est totalement impossible!!! Et je ne comprenais pas d’où venait cette salivation…donc j’ai compris, je fais taire mon petit vélo dans la tête!!! Ah cette concentration! J’ai encore du boulot, je suis une vraie pie bavarde….;) . Bises
Salut Chantal,
Je viens de ré écouter l’enregistrement de Christian sur le petit pranayama dans la gorge. Il parle de la salivation. Il y précise que c’est signe qu’Uddanah, l’énergie de subtilisation du souffle, se met en route.
Eviter de déglutir, dans les limites du possible évidemment.
Bonne journée
Merci Eve-Anne je vais moi aussi le réécouter.